Descriptif
Un ruisseau vif-argent se glisse au bas de prairies où paissent de paisibles bovins.
Comment prendre au sérieux une si petite rivière, que ce soit à Pont-Reun, au
moulin du Châtel ou au Diouris ? Pourtant, ces trois lieux-dits marquent le point
où chacun des trois abers de la côte nord-ouest du Finistère se met à rêver de
grandeur. Ici, laber Ildut, laber Benoît et laber Wrach changent de lit pour
de grandes épousailles avec la mer dIroise. Leau douce et leau salée vont
se fondre sans quaucune ne perde son identité. Ensemble, elles vont déterminer
un milieu naturel unique où se marient la terre et la mer. Les bienfaits
dune rivière tonique et dun océan radouci par les ultimes ramifications du
Gulf Stream se lisent dans la qualité de lair baignant un paysage apaisé, fruit
dun climat ignorant les extrêmes. Leau de la terre et celle de la mer entrent
aussi dans une mystérieuse alchimie qui va profiter aux huîtres, moules, et ormeaux
quélèvent les hommes, mais également à toute une faune sauvage
et grouillante de poissons et de coquillages dont les oiseaux de mer disputent
à lhomme le dernier maillon de la chaîne.
« Aber » est devenu une sorte dappellation contrôlée, réservée à la côte
nord-ouest du Léon, dans le Finistère-Nord. Et lusage populaire na retenu
comme dignes de ce nom que les trois plus grands : Ildut, Benoît et Wrach.
Cet ouvrage vous emmène à leur rencontre
Lauteur :
Jean-Yves Guillaume est photographe. Il a créé le studio Guillaume Team à
Brest avec son épouse Dominique en 1989 et a patiemment construit une photothèque
de 100 000 images sur la Bretagne, son terrain de prédilection. Professionnel
reconnu, il a collaboré à plusieurs ouvrages et publie régulièrement
dans de nombreux magazines.
Hervé Quéméner est journaliste. Rédacteur au quotidien Le Télégramme depuis
1972 puis rédacteur en chef de Bretagne Magazine de 1998 à 2006, il se
consacre aujourdhui à lécriture. Grand voyageur et spécialiste de lAfrique
de lOuest, il nen demeure pas moins très attaché à sa Bretagne natale quil
sait décrire à merveille et au Pays des Abers où il a choisi de « jeter lancre ».